5 Septembre 2024
Le but n’est pas d’arrêter de penser
Entrevoir la méditation comme une façon d’arrêter de penser est utopique. Est-ce qu’il vous viendrait à l’idée de vouloir arrêter de respirer? Non? Il n’est pas plus possible d’arrêter de penser. Nos pensées font partie de nous. La méditation ne permet pas de contrôler nos pensées, mais nous aide à empêcher que celles-ci nous contrôlent.
Il n’existe pas une durée parfaite
Qu’on ait 5 ou 30 minutes, on peut méditer. L’important n’est pas la durée, mais le temps (et l’habitude!) qu’on prend pour se faire du bien. Il ne faut pas espérer, non plus, faire une première méditation d’une heure. Il vaut mieux y aller par petits pas… par courtes périodes, plus souvent.
Observer sa respiration
Quand on médite, on ne doit pas essayer de contrôler notre respiration. On doit d’abord l’observer, la prendre comme elle vient. C’est en se concentrant sur son souffle qu’on vient à retrouver le calme et respirer plus librement et plus longuement.
Avoir besoin d’un repère
Certains ont besoin d’un point de repère ou d’un ancrage quand ils méditent : la flamme d’une bougie, un point devant eux… C’est très bien ainsi. D’autres préfèrent fermer les yeux, ce qui est tout aussi valable. On n’a pas à se forcer à garder les yeux ouverts (ou fermés). Il suffit d’être attentif à notre besoin du moment. Rien ne sert de lutter.
Surpasser l’inconfort
Au début de notre pratique, on peut trouver la position de méditation inconfortable. Pourtant, on n’a pas à s’astreindre à adopter une posture spécifique. Aucune position ne garantit une « meilleure » méditation. On suit nos besoins et nos envies. On peut méditer en position assise, couchée, sur un coussin, sur une chaise, même en marchant! Si on est mal à l’aise, on ne voudra plus recommencer et on se privera d’un moment pour prendre soin de soi. À chacun sa formule!
Descendre dans le cœur
On pourrait dire que méditer est un mouvement qui nous ramène à l’intérieur de soi. Dans la vie de tous les jours, on est habitué à vivre beaucoup dans notre tête (et avec notre tête!). La méditation nous demande de descendre dans notre cœur. On creuse la surface pour plonger en soi. Une image pour nous aider : à la surface de l’eau, tout peut être en mouvements, la tempête peut faire rage, mais dans les profondeurs, c’est là qu’on trouve le calme… peu importe les vents au-dessus!
Créer de l’espace
En méditant, on fait en quelque sorte un ménage en soi et on y (re)découvre un lieu où nos pensées et nos émotions peuvent coexister. En un sens, on se crée un espace agréable où revenir quand on a besoin de planter ses pieds dans le moment présent. Il sera doux de savoir qu’on peut venir s’y blottir pour s’octroyer une pause.
Changer son regard
Espérer que la méditation nous transforme est une mauvaise façon de percevoir cette pratique. Par la méditation, c’est notre regard qui change. On choisit de se regarder autrement, de le faire avec bienveillance et d’établir une distance avec nos pensées et nos émotions. C’est ainsi que la véritable transformation s’opère… mais on en est les principaux responsables.
Imaginer ses pensées comme des vagues
Nos pensées sont en mouvements. Toujours. Lors d’une méditation, on nous suggère de les imaginer comme étant des vagues qui naissent, grossissent puis disparaissent avant de revenir. Cette représentation est aidante quand vient le temps de vouloir prendre de la distance avec elles. On ne peut contrôler le flot ni le vent, mais on sait qu’au fond de soi, on peut trouver un endroit où ce mouvement ne nous atteint plus. Nos pensées, comme nos émotions, ne sont que des visiteurs qui passent.
Arrêter de chercher
Au lieu de chercher partout – dans les livres, les sites web, les vidéos ou les cours – la « meilleure » façon de méditer, on devrait simplement… commencer! On arrête de repousser le moment de le faire. On pourra toujours réajuster notre pratique. Méditer n’est pas un acte strict. On reste souple et surtout ouvert à de nouvelles façons de faire.
Compter ses respirations
Certains jours, on a de la difficulté à méditer parce que nos pensées sont intensément en mouvement. Un truc? On essaie de rester concentré sur notre souffle pendant dix respirations (inspiration-expiration), mais si on est dérangé ou si on perd le fil, on reprend au début de notre décompte. Sans se juger. Sans esprit de compétition. En fait, l’important est d’apprendre à ramener son esprit dans un état observateur.
Trouver un guide
Méditer en silence ou avec l’aide d’une méditation guidée : tout est possible. De plus, on n’a pas à se restreindre à une seule pratique méditative. Certains jours, on a besoin des indications d’un guide pour s’aider à s’ancrer quand nos pensées sont particulièrement agitées ou quand on est en proie à un grand stress.
Ne pas attendre le moment idéal
Le moment idéal ne viendra jamais. « Attendre que vienne le “bon” moment pour méditer, c’est comme attendre à demain pour vivre l’instant présent. » dit Nicole Bordeleau dans son livre Revenir au monde (Les éditions de l’Homme). On saisit toutes les opportunités. Qu’on médite 5 ou 30 minutes, le matin ou le soir : peu importe. L’acte est le même!
Méditer n’est pas une extase
Après avoir médité, on ne se sentira pas au nirvana. Il n’y a pas d’illumination divine ni de bonheur assuré. Méditer, c’est un état d’esprit, une ouverture, un soin qu’on s’offre, etc. En fait, méditer, c’est se donner la chance de renouer avec soi, retrouver le calme en soi et apprendre à être présent en ce moment. Si on cherche une extase infinie après une séance de médiation, on risque d’être déçu.
Ne pas chercher de réponses
Croire que la méditation nous donne des réponses claires à nos interrogations et qu’elle apaise tous nos doutes est un leurre. C’est la pratique régulière de la méditation qui fait en sorte qu’on se connaît mieux, qu’on s’aime mieux et qu’on se comprend mieux. C’est ce retour vers soi qui nous aide à clarifier certains pans de notre vie.
Renouer avec la patience
C’est tout un exercice que de s’arrêter un peu. Sans ressasser le passé ni rien espérer du futur. Au fond, être dans le moment présent exige de la patience. Il s’agit de se rendre disponible à vivre à ce moment précis ce que la vie nous offre. On apprend à être disponible pour la suite sans vouloir la contrôler. On fait face aux vagues, l’une après l’autre.
Méditer n’est pas une performance
Méditer ne se mesure pas, ne se comptabilise pas, ne se compare pas. Ce n’est pas une course non plus! Aucune médaille pour celui qui médite le plus longtemps ou le plus souvent. Les bienfaits ressentis devraient nous suffire. Il n’existe pas de bonnes ou de mauvaises méditations.
Ne pas avoir peur
En méditant et en se connaissant mieux, on en vient à mieux accepter nos parts d’ombres. On ne craint plus nos émotions. On les vit en sachant qu’elles viennent et repartent quand on se donne la chance de les vivre, sans les nier ou les refouler. Nos états sont temporaires. Et cet état d’équanimité nous effrayera de moins en moins. On l’entreverra comme une ouverture sur tous les possibles.
Méditer de façon active
Méditer n’est pas que méditer. C’est « vivre le moment présent » en étant pleinement conscient et à l’écoute de ce qu’on ressent. Des exemples? Boire un thé en le savourant, sentir le parfum d’un savon dans le bain, colorier un mandala, faire une marche dans la nature, peindre, etc.
Être bienveillant
Chaque fois qu’on médite, on doit se rappeler qu’on a pris du temps pour soi. Et on devrait en être fier. On s’aime assez pour s’accorder cette pause. On se félicite au lieu de se critiquer (« On a juste fait une méditation de 10 minutes », « On ne l’a fait que deux fois cette semaine. », etc.). En adoptant une attitude positive et bienveillante, on a beaucoup plus de chance de continuer à se faire du bien ainsi. Ainsi, on voit tous les possibles sur notre route et on profite mieux de la vie… notre vie!